septembre2013

N°24

Braque intime à Varengeville-sur-mer

C’est ce mystère du "Braque intime" que la commune de Varengeville-sur-Mer a choisi d’explorer en cette année du cinquantenaire de la mort du peintre. Elle a proposé une série d’évènements (concerts, expositions, conférences, ouvrage) qui retracent sa présence discrète tous les étés pendant 33 ans dans le village où Georges Braque a choisi de reposer. La commune a aussi recouru à la procédure de la commande publique d'Etat soutenue par le Conseil régional et le mécénat. L’artiste retenu, Julien Audebert, a réalisé une installation, visible du 4 septembre au 20 octobre 2013, en partant d'une frustration : l’atelier du peintre n'est pas accessible. Il a alors imaginé de recréer le pan de mur d'un atelier fictif, constitué de quatre éléments : une photographie nocturne réalisée à partir de 48 clichés des falaises éclairées par des torches électriques, la miniaturisation d'un texte théorique sur le peintre, un photomontage de petit format mettant en scène Braque et ses proches avec, en arrière-plan, l’atelier en construction, et une photographie panoramique des falaises de Varengeville à Pourville posée sur une étagère en forme de barque longue de 3,5 m. Retraçant l’itinéraire des promenades du peintre, cette photographie imprimée sur une toile enroulée sur elle-même représente symboliquement le matériau potentiel de Braque pour la réalisation de ses œuvres.

Pour en savoir + : www.varengeville-sur-mer.fr

Le musée Malraux au Centre pénitentiaire du Havre

Le directeur régional Luc Liogier s'est rendu le 25 juillet dernier au Centre pénitentiaire du Havre à Saint-Aubin-Routot, pour prendre connaissance sur le terrain des interventions culturelles dans le cadre du dispositif interministériel culture-justice. Il a visité l'ensemble de la prison accompagné du directeur interrégional des services pénintentiaires, Alain Jégo. Depuis 2009, les partenariats Culture-Justice avec les musées se sont multipliés en Haute-Normandie. Le Musée des impressionnismes de Giverny propose en basse saison des conférences accompagnées d’ateliers de pratique pour le public du Centre de détention de Val-de-Reuil. Le Musée des Beaux-Arts et le Museum d’histoire naturelle de Rouen s'adressent au public de la Maison d’arrêt de Rouen et du Centre de détention de Val-de-Reuil. Au Havre, le Museum propose une correspondance avec un chercheur en Antarctique et le MuMa des sorties d’œuvres accompagnées d'ateliers centrés sur la thématique du portrait et de la représentation de soi.

Deux inaugurations au Havre

Deux équipements essentiels pour les musiques actuelles sont inaugurés en cette rentrée au Fort de Tourneville du Havre, un ancien fort militaire datant de 1856 et situé sur les hauteurs de la ville. Le Sonic, pôle de répétition, est porté par le Centre d’expressions musicales (CEM), l'établissement havrais d'enseignement des musiques actuelles dont les activités pédagogiques sont soutenues par la Drac. C'est la première phase d’un projet qui verra le transfert de l’école du CEM du centre ville vers le Fort de Tourneville afin de regrouper toutes les activités de l’établissement. Inauguré ce 13 septembre, le Sonic a été financé par la Ville du Havre, le Conseil régional, le Conseil général et le mécénat. Ses architectes Yvan Franic et Michel Garcin (AsA Architectes), spécialistes des équipements dédiés aux musiques actuelles, ont conçu à l'intérieur du fort un bâtiment de 800 m² en quatre parties : espace de répétition, bâtiment administratif, scène pédagogique de 150 places, baptisée "le Tube," et patio intérieur. Le Tétris inauguré quant à lui le 19 septembre est la nouvelle Scène de musiques actuelles du Havre. Sa construction s’inscrit dans le cadre du Plan national SMAC : l’Etat qui l'a financée participe au fonctionnement de l'établissement. Celui-ci offre deux salles de concerts ("Espace Invaders" et le "Rubik’s Club"), six studios dont deux de répétition et d’enregistrement, ainsi que des espaces de convivialité, d’exposition et de documentation. La gestion du lieu est assurée par une association loi 1901, la Papa’s production. Il s'agit de la seconde SMAC en région après le 106 à Rouen et avant celle d’Evreux, dont la construction devrait commencer prochainement. Le projet artistique du Tetris s’ouvrira en outre à de nombreux champs de la création : théâtre, danse, arts plastiques et numériques.

Pour en savoir + : www.le-cem.com,  www.letetris.fr

La Haute-Normandie a douze maisons

Le bilan de la troisième vague de labellisation fait apparaître une soixantaine de nouvelles maisons des illustres en France, portant à près de 200 le nombre de lieux ayant maintenant cette reconnaissance depuis sa création en 2011. En Haute-Normandie, en cette troisième année d'existence du nouveau label, deux nouvelles maisons vont rejoindre le réseau, évoquant deux illustres assez éloignés dans le temps : le Château de Bois-Guilbert pour le précurseur de l'économie Pierre Le Pesant de Boisguilbert (1646-1714) et le Centre Abbé Pierre-Emmaüs à Esteville pour Henri Grouès dit l' Abbé Pierre (1912-2007). La Haute-Normandie se place en troisième position après l'Ile-de-France et Rhône-Alpes pour le nombre de maisons labellisées.

Pour en savoir + : http://www.culturecommunication.gouv.fr/Regions/Drac-Haute-Normandie
 

Réception de travaux à Château-Gaillard

Les ruines de la forteresse que Richard Coeur de Lion a construite aux Andelys entre 1197 et 1198 à la limite de son duché et du royaume de France appartiennent pour moitié à l'Etat (donjon et première enceinte, dite « chemise du donjon ») et pour moitié à la Ville (fossés et le reste du site classé dont l' "ouvrage avancé"). Le site est géré par la Ville des Andelys par convention avec le Centre des monuments nationaux pour la gestion courante, l'accueil du public et l'organisation des visites. Pour compléter les travaux de consolidation du début du 20e siècle, une campagne de restauration des maçonneries de l'ensemble de la chemise du donjon a été lancée à partir de 2002. Une tranche a démarré en 2009 au Nord et une autre en 2012 sur le reste de l'enceinte. La réception des travaux de cette dernière tranche a lieu ce 18 septembre avec Bruno Decaris, architecte en chef des monuments historiques, maître d'oeuvre. L'Etat a pris en charge la totalité des travaux, soit près de 2,5 M€ entre 2002 et 2013, cette dernière tranche étant la plus importante (1,2 M€). La restauration a pris en compte la sauvegarde d'une espèce rare d'oeillet, probablement rapporté d'Orient au temps des croisades et qui poussait dans la muraille, en recréant des empochements destinés à recueillir les pieds préservés de la plante.

Mission archéologique départementale de l'Eure

La MADE a un nouveau directeur : Bernard Poirier parti dans le service départemental du Val-de-Marne est remplacé à partir d'octobre par Antide Vian qui vient de celui des Hauts-de-Seine. Les missions de la MADE, liée au site de "Gisacum" (le Vieil Évreux) concernent, sous le contrôle scientifique de l’État (Drac - SRA), l'archéologie programmée (fouille du sanctuaire du Vieil Évreux) et l'archéologie préventive : diagnostics dans le département de l'Eure et fouilles préventives, en Haute-Normandie ou pour l'ensemble du territoire national. La mission de l'Eure est en effet agréée par l'Etat comme opérateur en archéologie préventive.

Mouvements

La Drac annonce quatre nouvelles arrivées et quelques changements. Le Stap 76 accueille sur le second poste d'adjoint au chef de service Corinne Guyot, issue du concours des architectes urbanistes de l'Etat. Architecte ayant exercé une dizaine d'années en région parisienne, elle était précédemment en fonction en Stap (Paris, Yvelines) et au Service national des travaux du Ministère de la culture. Une nouvelle secrétaire de direction nous rejoint après concours, Amandine Bersoult. Le secrétariat général s'enrichit également d'une chargée de la formation, Amélie Bigot. Thomas Cauvin remplace Sylvie Sénard, partie à la Préfecture, pour la partie Contrôle de gestion, Vincent Mialon ayant repris la gestion des Licences d'entrepreneurs de spectacles depuis le printemps 2013. Christophe Duhamel a rejoint le secrétariat général depuis le 1er juin sur des fonctions de chargé des moyens généraux et d'agent de prévention. Enfin, Camille Dudout, agent non titulaire, prend la charge de l'accueil et de la logistique en collaboration avec Christophe Duhamel.